(Washington) Les États-Unis, l’Union européenne (UE) et près de 50 pays ont accusé mardi la Corée du Nord de livrer des missiles à la Russie, exigeant l’arrêt immédiat de cette coopération.  

La semaine dernière, l’administration américaine de Joe Biden avait dénoncé ces livraisons de missiles utilisés, selon elle, par la Russie dans ses récentes attaques d’envergure sur l’Ukraine, Pyongyang faisant depuis longtemps l’objet de sanctions internationales pour ses activités militaires et nucléaires.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell et 47 ministres des Affaires étrangères ont condamné ce soutien nord-coréen à la Russie dans « les termes les plus forts possibles ».

« Le transfert de ces armes accroît les souffrances du peuple ukrainien, soutient la guerre d’agression de la Russie et sape le système mondial de non-prolifération », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Selon eux, la livraison de missiles constitue une violation « flagrante » des sanctions imposées à la Corée du Nord par le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Russie est un membre permanent.  

« Nous surveillons de près ce que la Russie fournit à la Corée du Nord en échange de ces armes », ont ajouté les signataires du communiqué, appelant les deux pays à respecter les résolutions onusiennes et à « cesser immédiatement toutes les activités qui les violent ».

Les 47 pays signataires sont des partenaires proches des États-Unis dont la Corée du Sud, le Japon ou encore Israël, que Washington soutient militairement dans sa guerre dévastatrice à Gaza malgré les pressants appels internationaux pour un cessez-le-feu.

Israël a lancé une campagne de bombardements et une offensive terrestre d’ampleur à Gaza après l’attaque sanglante sans précédent perpétrée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas.