La République démocratique du Congo (RDC), le Nigéria et le Soudan sont les pays africains mis en avant pour les infractions aux droits de l'homme dans le rapport sur ce sujet publié jeudi par Washington.

Quelques mois après une visite remarquée en RDC de la secrétaire d'État Hillary Clinton, le document compilé par la diplomatie américaine souligne en particulier la situation humanitaire effroyable dans ce pays en 2009.

Plus de 1000 civils ont été tués dans la lutte entre insurgés et forces gouvernementales à l'Est du Congo Kinshasa. Des «centaines de milliers» de personnes ont été déplacées sans protection de l'État. Des «dizaines de milliers de femmes, d'enfants et d'hommes» ont été violés. De «nombreuses personnes» ont été enlevées et réduites en esclavage ou en esclavage sexuel.

Le rapport note aussi le recrutement de force par tous les belligérants de «milliers» d'enfants-soldats.

Au Nigéria, les forces de l'ordre se sont rendues coupables d'exécutions sommaires, et ont usé d'une force «excessive, mortelle» pour appréhender des suspects de crimes.

La région du delta du Niger a continué d'être le théâtre de meurtres, d'enlèvements, de viols collectifs, et de disparitions.

Enfin en 2009, à l'instar de ces derniers jours, le Nigéria a subi des épisodes meurtriers de violence ethnique et religieuse.

Malgré l'accord de paix de 2006, les atteintes aux droits de l'homme se sont aussi poursuivies en 2009 au Darfour (à l'ouest du Soudan). Des groupes parrainés par le gouvernement de Khartoum ont bombardé des villages et massacré des civils, déplore le département d'État. Les femmes et les enfants ont continué de se trouver en première ligne de cette violence.

Quelque 2500 Soudanais ont également péri à cause du conflit, lui aussi en voie d'apaisement, entre le nord et le sud du Soudan.