Le président zimbabwéen Robert Mugabe s'est dit mardi «déterminé» à vendre les diamants des mines de Marange malgré l'interdiction du Processus de Kimberley pour violations des droits de l'homme.

«Il n'y a aucun doute sur notre détermination à vendre nos diamants pour le bénéfice de notre pays et de sa population», a déclaré le chef de l'État lors de l'ouverture d'une nouvelle session du Parlement à Harare.

«Le rapport du processus de Kimberley a estimé que le pays avait rempli les conditions minimums», a-t-il poursuivi.

«Selon les prévisions, le Zimbabwe devrait maintenant contribuer à environ 25% de la production mondiale, il y a de grands espoirs que le secteur du diamant devienne un moteur clé du rétablissement économique du pays», a indiqué le chef de l'État devant les députés.

Le processus de Kimberley, système de certification internationale qui travaille à éliminer du marché les diamants qui alimentent des conflits ou des groupes armés, a bloqué en janvier les ventes internationales de diamants du Zimbabwe après avoir eu la preuve de graves violations des droits de l'Homme dans les mines de Marange.

Le rapport d'un contrôleur du processus a donné son feu vert à la reprise des ventes en arguant de progrès réalisés par le Zimbabwe pour répondre aux critères requis, mais des groupes de défense des droits de l'Homme ont affirmé que les mauvais traitements continuaient.

Le 24 juin, une réunion du Processus de Kimberley n'a pas réussi à se décider sur le maintien ou non de la suspension d'autoriser les exportations zimbabwéennes.

Les discussions devaient reprendre mercredi et jeudi à Saint-Pétersbourg.

Le ministre des Finances, l'ex-opposant Tendai Biti, a demandé la semaine dernière l'autorisation de vendre ces diamants, soulignant que le gouvernement avait désespérément besoin de ce revenu.

Le Zimbabwe possède 4,5 million de carats en stock.