Au moins neuf civils ont été tués et 53 blessés lundi par des tirs de mortiers sur un camp de déplacés à Mogadiscio pendant des combats entre islamistes et forces gouvernementales soutenues par les troupes de l'Union africaine (Amisom), selon des sources concordantes.

Les affrontements ont débuté lundi en fin d'après-midi avec une attaque des insurgés islamistes sur des positions des forces gouvernementales dans le sud de la capitale, suivie de violentes échanges de tirs d'artillerie.

«Nos équipes ont récupéré près de neuf civils tués dans les combats et ont récupéré 53 blessés», a indiqué à l'AFP le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse Mohamoud.

«Le bilan est très lourd car les violences ont éclaté par surprise alors que les gens se préparaient comme tous les jours à rompre le jeûne du ramadan», a expliqué M. Muse.

La plupart des victimes vivaient dans un camp de déplacés dans le sud de la ville, loin de la zone des combats, et ont été fauchées par des tirs de mortiers sur ce camp.

«Quatre morts, dont trois enfants, appartenaient à une même famille qui était installée dans un camp de déplacés. Un seul obus a tué sept personnes dans ce camp», a raconté un témoin, Duniya Mohamed.

Selon un autre témoin, Ahmed Husein, plusieurs obus se sont abattus sur le camp. «Nous ignorons l'origine des tirs, mais c'est un vrai désastre, ils ont tué des innocents, des femmes et des enfants».

L'incident a été confirmé par plusieurs autres témoins.

Les insurgés shebab, qui se réclament d'Al-Qaïda, contrôlent l'essentiel du sud de la Somalie, face au gouvernement de transition (TFG), retranché dans quelques quartiers de Mogadiscio avec le soutien de six mille soldats ougandais et burundais de l'Amisom.