Les États-Unis sont «profondément inquiets» face à la multiplication des viols collectifs commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et proposent leur aide pour y mettre fin, a annoncé mercredi le département d'État.

«Les États-Unis sont profondément inquiets au sujet des informations faisant état de femmes et d'enfants violés collectivement par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des éléments des maï-maï, une milice basée à l'est du Congo», écrit la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton dans un communiqué.

«Les États-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour travailler avec l'ONU et le gouvernement de la RDC pour arrêter les responsables de ces actes, et pour façonner un environnement sûr pour les femmes, les enfants et tous les civils qui vivent à l'est du Congo», est-il ajouté.

L'ONU avait révélé lundi qu'au moins 179 femmes de la province du Nord-Kivu avaient été victimes ces dernières semaines de viols attribués notamment aux rebelles hutu rwandais qui écument cette région de l'est de la RDC.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a précisé que ces cas de violences sexuelles avaient été rapportés par des ONG dans le territoire de Walikale, où des rebelles des FDLR ont multiplié des attaques depuis fin juillet.

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), au moins 1244 femmes ont rapporté avoir été violées au cours du premier trimestre 2010, soit «près de 14 viols par jour en moyenne».