Le Conseil de sécurité de l'ONU a sévèrement critiqué vendredi le gouvernement de la république démocratique du Congo à propos des viols en série et demandé à ce que les coupables soient arrêtés sans délai et poursuivis pour «violations grossières des droits de l'homme».

«Le Conseil de sécurité réaffirme qu'il condamne fermement les viols collectifs perpétrés» dans l'est de la RDC fin juillet et en août.

«Il demande instamment au gouvernement de la RDC de veiller à ce que les auteurs de ces crimes terribles fassent très rapidement l'objet de poursuites impartiales et de l'informer des mesures prises à cette fin», souligne le Conseil de sécurité.

Le Conseil de sécurité «se déclare prêt à toutes mesures appropriées, y compris des mesures ciblées contre les auteurs».

La RDC rétorque à l'ONU

Le gouvernement de la RDC «n'a pas attendu les admonestations» du Conseil de sécurité de l'ONU «pour faire son devoir», a déclaré vendredi à l'AFP son porte-parole, en réponse aux critiques du Conseil à propos des viols en série commis récemment dans l'est du pays.

«Nos unités (militaires) qui sont déployées au Kivu ont été mises au contact offensif avec ces groupes de violeurs, nous les avons assiégés», a estimé le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, interrogé par l'AFP.

«C'est nous les victimes. Vous croyez que les auteurs sont liés au gouvernement de la RDC? On connaît les auteurs, même s'ils sont en RDC, ils n'ont aucun lien avec le gouvernement», a-t-il ajouté.

Plusieurs centaines, sans doute plus de 500, femmes et enfants ont été violés au cours de violences dans les provinces du Nord et Sud-Kivu (est), fin juillet et en août, attribuées à des rebelles hutus rwandais des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR) et des milices locales Maï-Maï.