La censure est l'une des premières formes de répression levée en Tunisie avec le départ du président Ben Ali mais, en dépit de la fin des restrictions sur les importations, les librairies tunisiennes ont encore du mal à répondre aux envies de leurs lecteurs. Pourquoi?

Le problème est simple: les livres en arabe sont rarissimes. En 2003, un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) avait établi que les habitants des pays arabes n'avaient pas davantage accès aux traductions de livres en langue étrangère que les Chinois. Dans les années 80, moins d'un livre était traduit par année par million d'habitants arabophones.

La révolution en Égypte et la chute d'Hosni Moubarak pourrait toutefois changer la donne et accélérer les traductions de romans en arabe. Le pays constitue l'une des premières sources d'approvisionnement de la Tunisie, mais n'a traduit en 2005 que 5% des 20 000 titres enregistrés au dépôt légal.

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