Le Venezuela, qui avait rappelé son ambassadeur aux États-Unis en septembre, a désigné un nouveau représentant, a annoncé le président vénézuélien Hugo Chavez au sommet des Amériques à Port of Spain (Trinité-et-Tobago).

«J'ai déjà parlé avec Roy Chaderton et je l'ai désigné comme candidat à l'ambassade des États-Unis», a dit M. Chavez à la presse, citant l'actuel ambassadeur du pays devant l'Organisation des États américains (OEA).

«Nous n'avons plus qu'à attendre que Washington donne le placet», a précisé le président, qui s'est montré conciliant envers son homologue américain Barack Obama au cours du sommet.

M. Chavez avait déclaré plus tôt que son pays pourrait «commencer à examiner la désignation de notre ambassadeur aux États-Unis», après avoir rencontré brièvement la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. «Nous voulons aller dans ce sens», avait-il ajouté.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva, a conseillé samedi à M. Obama de dépêcher Mme Clinton au Venezuela et en Bolivie, un autre pays qui n'a plus d'ambassadeur américain depuis septembre 2008, pour relancer les relations avec ces pays, selon le chef de la diplomatie brésilienne Celso Amorim.

M. Chavez, bête noire de l'administration américaine sous la présidence de George W. Bush, avait vivement critiqué en mars M. Obama, qualifié de «pauvre ignorant», et écarté un prochain retour de son ambassadeur à Washington.

Mais il a donné vendredi une poignée de mains très remarquée à son homologue américain en lui disant qu'il voulait «être son ami». Le lendemain, il lui a offert un livre dédicacé de sa main : «Pour Obama, affectueusement».

De son côté, M. Obama s'est engagé à avoir «un partenariat d'égal à égal» avec les pays d'Amérique latine et a dit croire à la possibilité de donner «une nouvelle direction» aux relations avec Cuba, allié de M. Chavez.