Victime endémique de la sécheresse, la région nord-est du Brésil est aujourd'hui frappée par de graves inondations : au moins 15 personnes sont mortes depuis début avril et 70 000 sont sans abri, a annoncé lundi la Défense civile.

Les Etats les plus touchés sont le Maranhao, le Piaui, le Ceara, Alagoas et Bahia.

Dans le Maranhao où la situation est la plus grave, six personnes sont mortes et six routes nationales étaient coupées lundi. Sao Luis, la capitale, et une quarantaine d'autres villes ont été touchées par les pluies qui s'abattent depuis près d'un mois, les plus importantes depuis 1985.

Près de 48.000 personnes ont dû abandonner leur domicile : 26.000 ont été déplacées et 22.000 sont sans abri, selon le porte-parole de la Défense civile, le major Abine.

La situation du barrage sur le Rio Flores, dont le lac a débordé, inquiète les autorités et l'armée va surveiller son niveau à l'aide de senseurs électroniques.

Dans le petit Etat d'Alagoas, quatre morts ont été recensées vendredi dernier en raison des fortes précipitations et des glissements de terrain.

Les pluies ont également fait des victimes et des dégâts importants dans les Etats du Ceara, de Bahia et du Piaui.

Dans le Piaui, plus de 30 000 personnes ont dû quitter leur domicile et se réfugier dans des écoles ou des gymnases. Le gouverneur Wellington Dias a décrété l'état d'urgence dans 19 communes ce qui permettra de débloquer plus rapidement les fonds publics pour venir en aide aux victimes. Dias a également sollicité la présence de l'armée pour secourir les sinistrés. Le fleuve Poty est en crue, à 14 mètres au-dessus de son niveau normal, selon la compagnie hydro-électrique Sao Francisco.

Les pluies torrentielles ont également touché la région amazonienne, alors que le fleuve Amazone connait une crue historique.