La presse cubaine n'a fait aucune mention lundi des 20 ans de la chute du Mur de Berlin, qui allait être suivie par le démantèlement de l'URSS, alors qu'elle a souligné ce week-end le 92e anniversaire de la Révolution bolchevique.

À la télévision, seul un commentateur cubain a rapporté dimanche les événements de novembre 1989 en Allemagne en appelant à la chute de «tous les murs», dont ceux érigés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et par les Israéliens le long des territoires palestiniens. La presse cubaine a cependant rapporté la cérémonie militaire organisée samedi devant le monument «du Soldat internationaliste soviétique» à La Havane pour marquer, comme tous les 7 novembre (25 octobre selon l'ancien calendrier russe), «le triomphe de la Révolution socialiste d'octobre dans la Russie de 1917».

Quelques mois avant la chute du Mur de Berlin, le père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, très critique de la «perestroïka» de Mikhaïl Gorbatchev, avait assuré que Cuba continuerait dans la voie du socialisme» même si l'URSS venait à disparaître.

L'URSS s'est finalement désintégrée en décembre 1991, provoquant des pénuries sans précédent sur l'île communiste qui dépendait en grande partie des subsides de son allié soviétique. Sous embargo américain depuis 47 ans, Cuba s'est trouvé depuis un nouvel allié stratégique avec le Venezuela socialiste d'Hugo Chavez, riche en pétrole.

Ce lundi, pour les 20 ans de la chute du Mur, toute l'Europe s'est donné rendez-vous à Berlin avec les représentants des quatre puissances qui ont occupé l'Allemagne depuis la défaite en 1945 jusqu'à sa réunification en 1990, États-Unis, Russie, Grande-Bretagne et France.