La communauté internationale a été prompte à se mobiliser pour le Chili, où un violent séisme a fait samedi au moins 300 morts, l'UE annonçant une aide d'urgence de 3 millions d'euros et les États-Unis se déclarant prêts à participer aux opérations de secours et de reconstruction.

Le département d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) est prêt à mobiliser une aide de première urgence de 4 millions de dollars) pour répondre aux besoins les plus immédiats, a annoncé le président de la Commission, Jose Manuel Barroso.

L'UE est prête à «apporter toute l'aide possible que demanderaient les autorités chiliennes», a ajouté M. Barroso, qui s'est déclaré «profondément choqué par l'étendue du désastre».

Evoquant «des centaines de morts» à la suite du séisme de magnitude 8,8, le président américain Barack Obama a déclaré que les États-Unis «se tenaient prêts à apporter leur aide aux opérations de secours et de reconstruction».

«Nous avons des ressources pouvant être déployées si le gouvernement chilien demande notre aide», a-t-il ajouté dans une brève apparition devant la Maison-Blanche.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, avait annoncé un peu plus tôt que les États-Unis surveillaient de près la situation après le séisme, ajoutant «nos pensées et nos prières vont aux Chiliens et nous nous tenons prêts à les aider».

La Banque mondiale, par la voix de son président Robert Zoellick, s'est déclaré disposée «à soutenir le gouvernement chilien de toutes les manières que celui-ci jugera utiles».

Les organisations humanitaires britanniques ont annoncé qu'elles débloquaient des fonds, dépêchaient des équipes d'évaluation sur place et lançaient des appels aux dons.

La Croix-Rouge britannique a fait état du déblocage de 76 000 dollars.

L'antenne britannique d'Oxfam a prévu d'envoyer depuis la Colombie une équipe d'ingénieurs et de logisticiens dès samedi.

«La population du Chili souffre énormément aujourd'hui, mais le Royaume-Uni se tient prêt à aider, nous ferons tout notre possible», a déclaré le Premier ministre britannique Gordon Brown.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré surveiller «de très près l'évolution de la situation, notamment le risque de tsunami dans la ceinture de feu du Pacifique, après l'énorme séisme au Chili», ajoutant qu'une aide des Nations unies était disponible si Santiago en formulait le souhait.

Il a «fait part de ses condoléances à ceux qui ont perdu des membres de leur famille et des amis, et souhaité aux blessés un prompt rétablissement», selon un communiqué.

Le Canada est «prêt offrir l'aide nécessaire à la population du Chili en ces circonstances difficiles», a déclaré le Premier ministre Stephen Harper, adressant au nom de tous les Canadiens un message de sympathie à toutes les personnes touchées par la catastrophe.

Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé sa «profonde émotion» et «sa profonde solidarité» aux autorités et au peuple chiliens.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a annoncé qu'«en concertation avec ses partenaires de l'Union européenne, la France se tient prête à répondre aux demandes d'assistance du Chili».

L'Espagne «est à la disposition du Chili dès maintenant pour l'aider avec tout ce dont il aura besoin», indique un télégramme du chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, adressé à la présidente chilienne Michelle Bachelet, dans lequel il exprime ses condoléances aux Chiliens.

La Suisse envoie une «petite équipe d'évaluation» au Chili pour étudier les besoins spécifiques du pays, a annoncé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Les messages de solidarité et de condoléances ont afflué d'Amérique latine. La présidente argentine Cristina Kirchner a offert à son homologue chilienne toute l'aide qui serait nécessaire pour affronter les conséquences du séisme.

Le Venezuela a exprimé «son profond chagrin pour les dizaines de victimes du terrible tremblement de terre qui a frappé le peuple frère du Chili», tandis qu'à Lima, le gouvernement préuvien a décrété un jour de deuil national, le 1er mars, par solidarité avec le peuple chilien.

Des messages de solidarité avec le Chili ont été envoyés par le Brésil, l'Uruguay, la Bolivie, le Costa Rica, le Panama, le Guatemala, la République dominicaine.