La chef du Bureau national des urgences (Onemi) du Chili a présenté sa démission mercredi, victime de la polémique sur les ratés de l'alerte au tsunami, dans les heures qui ont suivi le séisme du 27 février, a annoncé la présidence.

La directrice Carmen Fernandez a remis sa démission à la présidente Michelle Bachelet, puis expliqué à la  presse s'être sentie indûment mise en cause dans la récente polémique.

Vendredi dernier, le chef du Service hydrographie et Océanographie (SHOA) de la Marine chilienne avait été limogé, pour le rôle de ce service au moment de l'alerte, sur fond de communications frénétiques entre les autorités.

La Marine avait admis dès le lendemain de la catatrophe une «erreur de diagnostic» et avoir transmis, via le SHOÀ une «information fort peu claire» à la présidente, pour décider du maintien ou non de l'alerte au tsunami.

Entretemps, trois vagues géantes avaient balayé le littoral chilien, dévastant plusieurs villes balnéaires.

L'Onemi avait dénoncé l'imprécision des informations de la Marine, mais s'est à son tour retrouvée mise en cause pour n'avoir prévu de structures de communication, ou de prise d'information, pour faire face un tel scénario de catastrophe.

«Nous étions aveugles et muets», dans les heures suivant le séisme, avait déclaré Carmen Fernandez, qui a admis «une défaillance de communication».