L'alerte au tsunami a été levée jeudi sur le littoral du Chili, quatre heures environ après trois fortes secousses telluriques ressenties dans le centre-sud du pays, a annoncé le Bureau national des Urgences (Onemi) du Chili. L'alerte, qui avait été émise sur plus de 400 km de littoral, a été toutefois maintenue pour l'île chilienne de Pâques, située dans le Pacifique sud à 3.700 km des côtes, a précisé l'Onemi. L'Onemi n'a pas fait état de dégâts ni de victimes, après la série de trois fortes répliques qui ont secoué le centre du pays en l'espace d'une demi-heure. La première et la plus forte, de magnitude 7,2, est survenue à 11H39 locales (14H39 GMT) à 147 km au sud-ouest de la capitale Santiago.

L'alerte, qui avait été émise sur plus de 400 km de littoral, a été toutefois maintenue pour l'île chilienne de Pâques, située dans le Pacifique sud à 3 700 km des côtes, a précisé l'Onemi.

L'Onemi n'a pas fait état de dégâts ni de victimes, après la série de trois fortes répliques qui ont secoué le centre du pays en l'espace d'une demi-heure. La première et la plus forte, de magnitude 7,2, est survenue à 11H39 locales (14H39 GMT) à 147 km au sud-ouest de la capitale Santiago.

La secousse a été ressentie moins d'une demi-heure avant que Sebastian Pinera soit investi dans ses fonctions de nouveau président du Chili au Parlement de Valparaiso, à 120 kilomètres à l'ouest de Santiago

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M. Pinera a évoqué «des sentiments contrastés», entre «la grande émotion» d'être investi président et «les temps de tragédie et de souffrance» vécus par le Chili.

Le Parlement a été évacué dans le calme peu après la fin de la cérémonie. Des messages par haut-parleurs ont appelé personnalités et médias à quitter le secteur, proche du niveau de la mer, après la série de trois répliques qui ont secoué le centre du pays en l'espace d'une demi-heure.

La première s'est produite à 14h39 GMT à 137 kilomètres au sud de la ville côtière de Valparaiso et à 147 kilomètres au sud-ouest de la capitale Santiago, à une profondeur de 35 kilomètres, selon l'institut de sismologie américain USGS.

À Valparaiso, au cours d'une cérémonie retardée de quelques minutes à peine, M. Pinera a déclaré «Je le jure», au président du Parlement Jorge Pizarro, qui lui demandait de s'engager à respecter la Constitution.

Puis il a enfilé l'écharpe présidentielle tricolore bleu, blanc, rouge.

Le 38e président du Chili devait entamer son mandat jeudi après-midi par une visite dans la ville côtière de Constitucion en partie, ravagée par le séisme de magnitude 8,8 - l'un des plus violents depuis un siècle - et le tsunami du 27 février au matin.

Plus de 270 répliques ont été ressenties depuis la catastrophe qui a fait 497 morts identifiés et des centaines de disparus, selon les dernières données officielles. Un demi-million de logements ont été endommagés ou sinistrés.

Dans la soirée, Sebastian Pinera devait regagner Santiago et prononcer un discours depuis le palais présidentiel de La Moneda.

Il devait annoncer une série de mesures, dont la mise en place d'un comité interministériel sur la reconstruction, qui devait probablement se réunir dans la soirée.

M. Pinera, classé 701e fortune du monde en 2009, succède à la socialiste Michelle Bachelet et ramène la droite au pouvoir pour la première fois depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet en 1990.

Cette alternance, après 20 ans de gouvernements de centre-gauche, a été saluée par les observateurs nationaux et étrangers comme un signe de «maturité» politique du Chili.

Mais ce tournant a été complètement occulté par la catastrophe et la  reconstruction qui s'annonce.

Elle pourrait coûter au Chili 3 points de croissance au premier semestre, voire 1 point sur l'année, selon des économistes, alors que le gouvernement tablait sur une hausse de 4,5% du PIB en 2010.

M. Pinera a affirmé dès les jours suivant la catastrophe que son gouvernement «sera le gouvernement de la reconstruction».