Les «Dames en blanc», épouses et mères de prisonniers politiques cubains, ont mis un terme dimanche à sept jours de marches de protestation pour marquer le 7e anniversaire de l'arrestation de leurs proches, perturbées par des contre-manifestations du pouvoir communiste.

Après avoir assisté comme tous les dimanches à la messe dans une église de Miramar, le quartier havanais des ambassades, une quarantaine de «Dames en blanc» ont effectué, glaïeul à la main, une marche de protestation sous protection policière alors qu'elles étaient de nouveau confrontées à environ 300 partisans des frères Fidel et Raul Castro, a constaté un journaliste de l'AFP.

Devant les bureaux du président du Parlement cubain Ricardo Alarcon, elles ont crié «liberté» pour leurs proches faisant partie du groupe de 75 opposants arrêtés en mars 2003 et dont 53 restent sous les verrous.

«À bas la vermine» ou «la rue est à Fidel», ont scandé les partisans du pouvoir communiste qui ont perturbé toutes les manifestations des «Dames en blanc», à l'exception de celle de lundi, la première visant à commémorer ce que la dissidence appelle le «Printemps noir» de mars 2003.

Des femmes policières étaient intervenues mercredi pour couper court à la marche des «Dames en blanc» en les faisant monter manu militari dans des véhicules, sous les cris d'approbation de la foule de partisans pro-Castro.

Une telle dispersion des «Dames en blanc» ne s'était pas produite depuis deux ans et a été critiquée par Washington.