Au moins six personnes ont été tuées et 23 autres blessées mercredi à Buenaventura, localité située à l'ouest de la Colombie, dans un attentat à la voiture piégée, ont annoncé les autorités locales.

«Il y a six morts, depuis la mort d'un blessé», a indiqué un porte-parole du bureau du médiateur dans la ville de Buenaventura, principal port colombien sur le Pacifique, situé à 550 km à l'ouest de Bogota, où cet attentat a été perpétré.

Parmi les blessés quatre sont grièvement atteints, a indiqué la télévision Caracol.

Un précédent bilan avait fait état de cinq morts et 18 blessés.

Le chef d'état-major interarmées Freddy Padilla a immédiatement accusé la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) d'être responsables de l'attentat: «Il s'agit certainement des FARC», a-t-il déclaré à la presse, sans plus de précisions.

Selon le directeur des urgences locales Yarlin Fory, l'attentat a été commis à 09h30 dans le centre de cette ville de 250 000 habitants, où sont implantées des bandes de narcotrafiquants et des cellules urbaines de la guérilla des FARC.

L'attentat a provoqué des dégâts dans les commerces situés à proximité, selon des images diffusées à la télévision.

Le directeur des services nationaux de secours, Carlos Marquez, a pour sa part précisé à Radio Caracol que l'attaque visait l'immeuble de la mairie, selon lui «très endommagé».

Le 14 mars, les forces de l'ordre avaient désactivé plusieurs voitures piégées qui devaient selon les autorités perturber les élections législatives.

Le dernier attentat à la voiture piégée en Colombie remonte au 12 février 2009, à Convenciòn, dans le département Norte de Santander (nord), non loin de la frontière avec le Venezuela. Il avait tué deux personnes et en avait blessé 18 autres.

Buenaventura, l'une des villes les plus pauvres et les plus violentes de Colombie, serait devenue une plate-forme du trafic de cocaïne, drogue acheminée depuis ce port vers l'Amérique centrale pour être ensuite envoyée aux États-Unis.

Les attentats à l'explosif n'y sont pas inhabituels et les attaques attribuées aux trafiquants de drogue et aux milices urbaines des FARC auraient coûté la vie à au moins 150 personnes depuis 2005, selon des données officielles.