Au moins 237 personnes ont trouvé la mort dans la région montagneuse près de Rio de Janeiro à la suite des pluies torrentielles tombées dans la nuit de mardi à mercredi, ont indiqué les autorités locales.

Dans cette région de villégiature située à 100 kilomètres de Rio, les pluies dans la nuit de mardi à mercredi ont provoqué inondations et glissements de terrain meurtriers.

Ce chiffre porte à 250 le nombre des morts dans les intempéries qui ont touché le sud-est du pays. Lundi et mardi, treize personnes avaient perdu la vie à la suite d'inondations dans la région de Sao Paulo, la plus grande métropole du pays.

Teresopolis, une ville de 180 000 habitants se trouvant à 100 kilomètres de Rio, a été la plus atteinte avec 114 victimes, selon un bilan communiqué à l'AFP par une porte-parole de la mairie.

Le secrétaire à l'Environnement de l'État de Rio, Carlos Minc, a qualifié ces pluies de «pire catastrophe de l'histoire de Teresopolis».

Quelque 800 hommes de la Défense civile et des pompiers tentaient mercredi après-midi de localiser des personnes disparues.

«Je n'avais vu cela qu'à la télévision, on aurait dit un film de terreur. Des maisons, des voitures étaient emportées par des torrents d'eau, c'était effrayant», a raconté à l'AFP Angela, une employée de maison de 55 ans.

La chaîne d'informations en continu GloboNews a montré des images impressionnantes prises d'hélicoptère de torrents d'eau dévalant les montagnes et de maisons détruites par les boues.

Cette région, où des montagnes culminent à plus de 2200 mètres, est une des destinations favorites depuis le XIXe siècle des habitants de Rio fuyant la chaleur étouffante régnant l'été sur la côte.

«C'est une grande catastrophe, une grande calamité», a déclaré le maire de Teresopolis, Jorge Mario Sedlacek, à la chaîne de télévision GloboNews.

Le bilan s'est alourdi tout au long de la journée, quand les équipes de secours atteignaient des villages ou des maisons isolées dans la montagne. En l'absence de routes, des habitants devaient être hélitreuillés.

Mille personnes au moins étaient sans abri et des dizaines de ponts et de routes ont été détruits dans la périphérie de Teresopolis, a dit le maire.

Une grande partie de la ville était sans électricité et sans téléphone, a-t-il précisé.

«Les habitants qui ont abandonné leurs maisons sont hébergés dans un centre d'accueil et nous leur fournissons de la nourriture», a précisé à l'AFP la porte-parole de la mairie.

Le responsable local de la Défense civile, le colonel Flavo Castro, a appelé sur GloboNews les habitants «à se réfugier dans des endroits sûrs, églises, écoles».

Dans la ville voisine de Petropolis, au moins dix-huit personnes ont trouvé la mort, a indiqué de son côté la mairie de cette ville à l'AFP.

Dans la même région Serrana, au moins sept personnes ont été tuées à Nova Friburgo, à 140 km au nord de Rio, a rapporté la presse locale.

Parmi les victimes, figurent au moins trois pompiers ensevelis alors qu'ils participaient aux opérations de secours.

La présidente Dilma Rousseff a offert l'aide du gouvernement fédéral aux gouverneurs de Rio et Sao Paulo, a rapporté l'agence officielle Agencia Brasil.

L'été austral s'accompagne de pluies quotidiennes dans le sud-est du Brésil et les inondations et glissements de terrain meurtriers sont fréquents en cette saison.

Selon le quotidien Estado de Sao Paulo, 473 personnes sont mortes au Brésil en 2010 en raison des pluies.