Des milliers de Colombiens ont manifesté mardi contre la guérilla des FARC et crié «Liberté» pour exiger la libération de ses otages, dix jours après l'assassinat de quatre d'entre eux, retenus depuis plus de dix ans, ont constaté des journalistes de l'AFP.

«Liberté, liberté, liberté!», ont clamé des milliers de Colombiens à Bogota, Cali, Medellín et plusieurs autres villes colombiennes. «No mas FARC» («Plus de FARC»), disaient d'autres manifestants.

Les marches, convoquées en Colombie et à l'étranger par des organisations civiles, sont soutenues par le gouvernement, qui a autorisé les fonctionnaires à quitter leur poste pour participer et a ouvertement appelé à manifester «contre les FARC».

«Nous voulons un pays en paix, un pays sans enlèvements ni violence», a déclaré le président colombien Juan Manuel Santos, depuis la petite localité de Villeta (département de Cundinamarca, centre) en saluant le patriotisme de ses concitoyens.

«Que personne ne reste chez soi, que personne ne reste au bureau, car nous allons tous manifester dans un seul but, qui nous rassemble: dire «oui» à la liberté et «non» à l'enlèvement», avait-il déclaré la veille au soir.

Les manifestants, arborant des T-shirts exigeant la libération des otages et des affiches contre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) ont commencé à défiler vers 10h.

Les FARC, fondées en 1964, détiennent, selon un décompte officiel, au moins onze (bien onze) policiers et militaires, qu'elles proposent d'échanger contre plusieurs centaines de leurs combattants incarcérés. Elles retiendraient aussi un nombre indéterminé de civils, aux fins d'extorsion.

La mobilisation intervient dix jours après l'assassinat, le 26 novembre, de quatre membres des forces de l'ordre, prisonniers de la guérilla depuis plus de douze ans, dont le plus ancien otage des FARC, Jose Libio Martinez, enlevé le 21 décembre 1997.

Les quatre hommes ont été tués par leurs geôliers, au milieu de combats avec l'armée, selon les autorités.