Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé dimanche au Venezuela, première étape de sa tournée de cinq jours en Amérique latine.

Il a été reçu avec les honneurs militaires à l'aéroport de Caracas, selon des images retransmises par la télévision d'État VTV.

Après une rencontre lundi avec le président vénézuélien Hugo Chavez, M. Ahmadinejad se rendra au Nicaragua, à Cuba et en Equateur.

L'objectif de la tournée du président iranien est de renforcer les relations avec ces quatre pays d'Amérique latine au moment où les puissances occidentales accentuent la pression sur l'Iran pour qu'il renonce à son programme nucléaire.

M. Chavez a accusé dimanche Washington d'avoir inventé le présumé complot que l'Iran aurait ourdi avec le Venezuela, Cuba et le Nicaragua en vue de commettre des attentats aux Etats-Unis, dans une déclaration télévisée intervenue avant l'arrivée à Caracas de M. Ahmadinejad.

Le président iranien est accompagné dans son périple par une importante délégation ministérielle: Ali Akbar Salehi (Affaires étrangères), Shamseddine Hosseini (Economie), Mehdi Ghazanfari (Industrie, commerce et mines) et Majid Namjou (Energie).

Cette visite intervient alors que les États-Unis viennent de déclarer persona non grata le consul vénézuélien à Miami et ordonné son expulsion du pays.

Le porte-parole du département d'Etat a indiqué que Livia Acosta Noguera avait été informée de cette décision vendredi et a jusqu'à mardi pour quitter le pays.

Mme Acosta Noguera avait été récemment présentée dans un documentaire de la chaîne hispanophone Univision comme complice du présumé projet iranien d'attentats aux États-Unis.

Le département d'État avait jugé en décembre ce documentaire «très troublant».

Selon Univision, une chaîne basée à Miami, Mme Acosta Noguera aurait participé au présumé complot alors qu'elle était seconde secrétaire à l'ambassade vénézuélienne à Mexico, en 2007. Les attentats, qui pouvaient s'accompagner d'attaques informatiques, auraient visé des sites vitaux pour la sécurité des États-Unis, comme des centrales nucléaires et l'aéroport Kennedy de New York, selon la chaîne.

Hostiles aux États-Unis, le Venezuela, le Nicaragua, l'Equateur et Cuba se sont rapprochés ces dernières années de l'Iran, particulièrement le Venezuela, dont le président Chavez s'est rendu à neuf reprises à Téhéran en 13 ans à la tête du pays.