Des milliers d'altermondialistes ont donné le coup d'envoi mardi au Forum social mondial avec une marche joyeuse et colorée «contre le capitalisme» dans les rues de Porto Alegre où il est né il y a 12 ans, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des centaines de banderoles flottaient au vent sous la devise «un autre monde est possible» - différent du monde capitaliste -, et diamétralement opposé aux préceptes qui seront défendus dans le cadre du Forum économique mondial qui ouvrira ses portes mercredi à Davos (Suisse) avec les dirigeants économiques et politiques des pays riches.

Beaucoup reprenaient les slogans des récents mouvements de protestation comme les indignés d'Espagne et Occupy Wall Street ! qui sont la grande nouveauté du forum cette année.

«Ensemble nous sommes 99%» de la planète, face au 1% des riches du monde, pouvait-on lire sur des affiches.

Crise capitaliste, justice sociale et environnementale sont les thèmes qui seront débattus jusqu'à dimanche dans le cadre du principal événement anti-capitaliste mondial.

Ce Forum social «thématique» doit préparer aussi le Sommet des peuples que les mouvements sociaux organiseront en marge de la Conférence de l'ONU sur le développement durable en juin à Rio de Janeiro (Rio+20) qui réunira des chefs d'État du monde entier.

Un groupe de militants, vêtus de vert, portaient des tronçonneuses et des cercueils avec des slogans de protection de la nature.

D'autres en noir dansaient sur un air de requiem, également en défense de la planète.

«Prison pour les délits contre la nature, vive le vert !», réclamait un militant sur son affiche peinte à la main.

Dans une conjoncture de crise et de chômage dans les pays riches et face à l'émergence économique des pays du sud, les militants scandaient: «Il n'y a pas de nouveau capitalisme possible».

Le Forum a montré les mille visages des militants qui le caractérisent: syndicalistes, travailleurs, indigènes, écologistes et étudiants entre autres. «Ce qui nous unit tous, c'est la lutte contre le capitalisme; il est très important de nous battre ensemble», a déclaré à l'AFP la Péruvienne Ruth Ramos du Mouvement homosexuel de Lima.