Une fusillade a éclaté vendredi en fin d'après-midi à quelques mètres du palais présidentiel haïtien suite à un accrochage entre un groupe d'étudiants et le cortège du chef de l'État Michel Martelly, faisant au moins un blessé parmi les étudiants, a constaté l'AFP.

L'étudiant apparemment blessé a été conduit par des ambulanciers dans un hôpital du quartier.

Des tirs nourris ont été entendus et des vitres de véhicules ont été brisées par des groupes de manifestants, certains favorables et d'autres hostiles au président, qui dansaient à la tête d'un groupe de musiciens populaires à quelques jours du carnaval en Haïti.

Une vive tension a régné aux abords du palais présidentiel détruit lors du séisme de janvier 2010 et sur la grande place du Champs de Mars où vivent encore des milliers de familles sinistrées.

Selon le service de communication de la présidence haïtienne, «des fauteurs de troubles réfugiés dans l'enceinte de la Faculté d'ethnologie ont agressé le cortège du président de la République qui parcourait l'aire du Champs de Mars à pied accompagné de bandes carnavalesques».

«Le cordon de sécurité présidentiel a rapidement pris toutes les mesures nécessaires pour assurer, selon les dispositions réglementaires, la sécurité du cortège du président qui a pu regagner, sain et sauf, l'enceinte du Palais national», lit-on dans un communiqué de la présidence.

«Nous sommes venus pour permettre l'évacuation des personnes qui étaient coincées dans l'enceinte de la faculté. Des étudiants ont été interpellés, d'autres ont été arrêtés», a déclaré le commissaire du gouvernement (procureur) aux journalistes présents.

Des dispositifs de sécurité ont été déployés autour du bâtiment de l'Université d'État tandis que des manifestants étaient réunis en face de l'école où se tenait un colloque animé par des universitaires haïtiens et étrangers.

Le bureau du président Martelly a lancé un appel au calme à la population afin de «s'unir pour travailler, dans le respect de la loi et des principes démocratiques, au progrès et à la stabilité de notre patrie commune».