Au moins 200 Chiliens ont été hébergés lundi dans leur consulat dans la ville péruvienne de Tacna (frontalière avec le Chili) après la fermeture de la frontière suite à la découverte dans la zone de mines anti-personnel datant de la dictature chilienne, a indiqué mardi le consulat.

La crue de la rivière chilienne Escritores a fait apparaître des mines anti-personnel et anti-char disséminées au temps de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990) jusque sur la route qui relie les villes de Tacna et Arica, au Chili.

Lundi, le gouvernement chilien a fermé sa frontière avec le Pérou par mesure de sécurité.

«Nous avons au moins 200 citoyens chiliens dans le consulat, ils sont préoccupés par la situation», a affirmé à l'AFP une source consulaire à Tacna (sud). «Il y a beaucoup de monde ici depuis lundi, les gens arrivent chaque minute pour demander des informations au consul», a-t-on ajouté.

Le consul Patricio Latapiat a indiqué à la presse que les Chiliens bloqués par la fermeture de la frontière pourraient compter sur tout l'appui de la chancellerie et que toutes les mesures étaient prises pour assurer l'intégrité physique des personnes, chiliennes ou péruviennes, dans la zone.

De son côté, la responsable des affaires migratoires à Tacna, Rocio Orbegoso, a confirmé que la frontière resterait fermée jusqu'à nouvel ordre.

«Pour l'instant, il n'y a pas de passage. Nous ne savons pas quand sera ouverte la frontière chilienne, il y a des centaines de citoyens péruviens du côté chilien», a-t-elle expliqué.

Au terminal d'autobus de Tacna, des centaines de Chiliens et d'Argentins prenaient leur mal en patience, installés sur les bancs, leurs valises ou par terre.

Les autorités chiliennes n'ont pas dévoilé de détails sur le nombre de mines trouvées mais une équipe de démineurs de l'armée a fait exploser au moins quatre charges explosives trouvées sur cette route, très fréquentée par des touristes, commerçants et Péruviens qui vont travailler à Arica.