La ministre de la Sécurité argentine Patricia Bullrich a prévenu jeudi qu'elle ne tolérerait « aucune violence » en marge du sommet du G20, alors que Buenos Aires se remet à peine d'affrontements samedi dernier autour d'un match de foot à haut risque.

« Nous avons pris contact avec ceux qui protestent et nous avons trouvé un accord pour que les manifestations soient pacifiques », a-t-elle dit à des journalistes à la veille de l'ouverture du sommet du G20.  

La précédente édition de cette réunion, l'an dernier à Hambourg, avait donné lieu à de violents affrontements.

Ces déclarations intervenaient juste avant une annonce qui sonne comme un camouflet pour les autorités argentines : la finale retour de la Copa Libertadores entre les deux grands clubs rivaux de Buenos Aires, River Plate et Boca Juniors, se jouera finalement à Madrid le 9 décembre, a annoncé jeudi à l'AFP une source proche de l'organisation.  

Initialement programmée le 24 novembre au stade Monumental de River, la rencontre a été reportée en raison de l'attaque de l'autocar transportant les joueurs de Boca, quelques heures avant ce match à haute tension, suivie de violents incidents, mettant en doute la capacité des autorités argentines à contenir des débordements.

« Nous ne tolérerons aucune violence et nous agirons si un groupe essaie de troubler » l'ordre public, a déclaré la ministre.

Diverses ONG et associations ont appelé à protester contre la tenue du sommet à Buenos Aires, en particulier lors d'une manifestation géante vendredi.

Le ressentiment est grand dans le pays, aux prises avec une interminable crise financière et alors que le gouvernement a promis une cure d'austérité en échange d'un soutien du FMI.

Un très important dispositif de sécurité est prévu autour du sommet du G20 : 24 000 forces de l'ordre déployées, une partie de la capitale argentine interdite d'accès, des stations de métro et un aéroport fermés, et le premier jour du sommet, vendredi, déclaré férié.