(Mexico) Le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a formalisé sa proposition d’offrir l’asile au fondateur de WikiLeaks Julian Assange dans une lettre envoyée à l’ex-président des États-Unis Donald Trump en décembre 2020, ont révélé mardi les autorités mexicaines.

« Si vous acceptez ma demande, le gouvernement du Mexique est disposé à offrir les facilités nécessaires pour que monsieur Assange voyage immédiatement vers mon pays où il sera reçu en qualité de réfugié », a écrit le président Lopez Obrador au président Trump selon cette lettre datée du 23 décembre 2020.

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Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait formalisé son offre d’offrir l’asile politique à Julian Assange dans une lettre à Donald Trump à la fin de 2020. Il a d’ailleurs répété lundi son plaidoyer en faveur d’Assange.

Cette proposition ne représentera pas une « menace » pour les États-Unis ni n’affectera leurs « intérêts », ajoute le président mexicain.

Bien qu’il ait eu tort dans son comportement, c’est une personne mue par des idéaux et des principes, et je pense que de ce fait il devrait mériter de la compassion.

Le président Andrés Manuel Lopez Obrador, dans sa lettre à Donald Trump

Le président mexicain a d’ailleurs répété lundi son plaidoyer en faveur d’Assange.

Les avocats d’Assange sont au courant de cette offre d’asile, mais ne peuvent la prendre en compte actuellement pour des « raisons procédurales », a déclaré mardi le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Le Mexique avait publiquement fait part de son offre d’asile à Julian Assange il y a un an, le 4 janvier 2021.

En prison à Londres depuis avril 2019

Le fondateur de WikiLeaks est incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres depuis deux ans et demi.  

Il a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade londonienne de l’Équateur où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution.

Les avocats du fondateur de WikiLeaks ont entamé une procédure d’appel devant la Cour suprême du Royaume-Uni jeudi, espérant empêcher son extradition vers les États-Unis, a déclaré sa fiancée le 23 décembre.

Washington lui reproche d’avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque s’il est jugé aux États-Unis jusqu’à 175 ans de prison.