(Bogotá) Un pan de montagne s’est affaissé dans l’est de la Colombie, sans faire de victime, et a coupé — pour au moins un mois — l’axe routier principal avec l’Équateur, a annoncé jeudi soir le président Gustavo Petro.

« La seule route goudronnée qui existait » entre le sud et le centre de la Colombie, la panaméricaine qui « nous relie à l’Amérique du Sud » n’existe plus, a déploré M. Petro depuis la municipalité de Rosas (Sud-Ouest), où plusieurs maisons ont été emportées lors de ce gigantesque glissement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi.

Les autorités avaient évacué 700 personnes de manière préventive.

Le transit des poids lourds de marchandises ne pourra pas reprendre « avant un mois », a-t-il indiqué. Il a annoncé des « mesures d’urgence » telles qu’un pont aérien pour éviter les pénuries dans la partie isolée du reste du pays où vivent près d’un million de Colombiens dans les villes frontalières de Pasto, Tumaco et Ipiales, le principal poste-frontière avec l’Équateur.   

Pour rejoindre le centre du pays, les voyageurs peuvent emprunter un chemin alternatif, connu sous le nom de « trampoline de la mort » en raison de l’étroitesse de la route qui surplombe des falaises sur une grande partie de ses 150 kilomètres.

« Les causes [du glissement de terrain] sont incertaines : il s’agit de savoir si cela est exclusivement dû au volume des précipitations ou s’il y a eu une sorte de mouvement de la plaque tectonique », a indiqué M. Petro.

Depuis la fin de l’année, la Colombie connaît une saison des pluies exceptionnellement intense. S’il est difficile d’établir un lien direct entre ces pluies et le changement climatique, les scientifiques expliquent souvent que le réchauffement climatique augmente la fréquence et l’intensité des évènements météorologiques extrêmes.