(Guayaquil) Deux nouvelles attaques armées jeudi en Équateur ont fait cinq morts, dont trois gardiennes de prison âgées de 26 à 31 ans, et un blessé grave, ont annoncé les autorités.

Les trois gardiennes de prison ont été tuées alors qu’elles se trouvaient « à l’extérieur du complexe pénitencier de Guayas », a indiqué le service national pénitentiaire (SNAI).

Dans ce même centre, situé à Guayaquil, grande ville portuaire du sud-ouest du pays gangrénée par les violences liées au narcotrafic, six détenus ont été retrouvés pendus dans leur cellule mercredi.  

Les trois femmes ont été attaquées par des « tueurs à gages », a précisé à la presse le directeur général du SNAI, Guillermo Rodriguez.  

Les prisons équatoriennes sont le théâtre de massacres récurrents entre détenus, sur fond de rivalités entre groupes criminels se disputant le narcotrafic.

Deux autres personnes ont été tuées jeudi et une a été grièvement blessée dans la ville de Posorja, non loin de Guayaquil, selon la police.  

Les victimes se trouvaient dans une embarcation au large du port lorsqu’elles ont été la cible de « coups de feu » provenant d’une douzaine d’assaillants, selon le colonel Edison Rodriguez, chef de la police locale.  

Mardi, une trentaine d’hommes armés ont ouvert le feu dans le petit port de pêche d’Esmeraldas, dans le nord du pays, près de la frontière colombienne, faisant neuf morts. Les assaillants sont arrivés en bateau et en voiture et, sans un mot, ont tiré de manière indiscriminée sur les personnes présentes.

L’Équateur est confronté à une vague de violence due à une lutte de pouvoir entre les gangs impliqués dans le trafic de drogue.

Face à la déferlante de cette violence, le président Guillermo Lasso a décrété le 3 mars l’état d’urgence pour 60 jours dans trois provinces, dont celles de Guayaquil et d’Esmeraldas.