(Roca Sales) Le Brésil se prépare jeudi à de nouvelles fortes pluies dans le sud du pays, avec la possibilité de vents violents et de grêle, trois jours après le passage d’un cyclone dévastateur qui a fait au moins 41 morts et 25 disparus.

Le gouvernement du Rio Grande do Sul, le plus méridional des 27 États du Brésil, frontalier de l’Uruguay, a annoncé dans un communiqué s’attendre dans les prochaines heures à un temps instable en raison de l’approche « d’un front froid ».

La région a été frappée aux premières heures lundi matin par le passage d’un cyclone, accompagné de pluies torrentielles et de vents violents, qui ont détruit des bâtiments et inondé des villes.

Près d’un millier de sauveteurs et une dizaine d’hélicoptères ont été déployés dans le cadre des opérations de sauvetage, qui se sont compliquées jeudi après la destruction de deux ponts et le blocage partiel ou total d’au moins 16 routes.

De nombreuses localités ont été submergées, et jeudi soir le bilan officiel est passé de 39 à 41 morts et 25 personnes sont portées disparues, contre neuf précédemment.

L’impact du cyclone a été ressenti dans 83 municipalités et plus de 10 500 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Au total, plus de 122 000 personnes ont été sinistrées, soit le double du bilan précédent.

Le gouverneur de l’État du Rio Grande do Sul, Eduardo Leite, a visité la municipalité de Muçum, la plus touchée avec au moins 15 morts, et a cherché à réconforter les habitants.

« Nous allons reconstruire cette ville plus vite que beaucoup ne le pensent », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).

« Tout s’est effondré »

A Roca Sales, les habitants racontent un déluge qui a tout emporté sur son passage. « Tout s’est effondré. Je n’ai jamais rien vu de tel ici. C’était fou », a raconté à l’AFP, dépité, Nelson Noll, pointant des espaces vides où se trouvaient autrefois des maisons.  

« C’était pas une inondation, c’était un tsunami, un cyclone, qui est passé par ici et a tout emporté, il ne reste plus rien », se lamente cet habitant de 75 ans.

Eduardo Machado, 56 ans, déplore « une tragédie ». « Nous ne savons pas quand nous nous en remettrons. Dieu seul le sait », se plaint-il.

Le Brésil est fréquemment victime d’évènements extrêmes, et les scientifiques établissent un lien avec les effets du changement climatique.

En juin, un cyclone a fait au moins 13 morts dans ce même État du Rio Grande do Sul.

En février dernier, 65 personnes ont été tuées par des glissements de terrain provoqués par des pluies record qui ont frappé Sao Sebastiao, une station balnéaire située à environ 200 km de Sao Paulo, dans le sud-est du pays.