(Caracas) Le directeur de l’ONG de défense des droits humains Fundaredes, Javier Tarazona, arrêté en juillet 2021, reste en détention et une nouvelle audience de son procès aura lieu le 5 décembre, a décidé mardi la juge du Troisième tribunal de terrorisme de Caracas.

La défense de M. Tarazona, qui est devenu un personnage médiatique, a déposé des requêtes en nullité et la juge a programmé une nouvelle audience pour y répondre.

M. Tarazona, qui dit avoir des problèmes de santé, est accusé de « terrorisme », « trahison » et « incitation à la haine ».

« C’est un procès politique. C’est une accusation générique, il n’y a pas de fait concrets. C’est une situation invraisemblable », a affirmé à l’AFP Me Miguel Forero à la sortie de l’audience qui avait été reportée à plusieurs reprises.

Il a aussi indiqué que M. Tarazona, avait été « torturé » et passé tabac au début de sa détention.

M. Tarazona est la figure la plus emblématique des « 300 prisonniers politiques » au Venezuela dont Amnistie internationale réclame la libération.  

Très bien informé sur la zone frontalière, Fundaredes avait notamment alerté en 2021 sur les affrontements entre des groupes d’irréguliers colombiens et l’armée vénézuélienne avant que le pouvoir du président Nicolas Maduro n’en fasse état.  

Fundaredes a accusé le pouvoir d’héberger sur le territoire vénézuélien des leaders des guérillas colombiennes et d’entretenir des liens avec celle de l’ELN (Armée de libération nationale).  

La situation est très instable sur une grande partie des 2200 kilomètres de frontière commune entre le Venezuela et la Colombie avec la présence de guérillas, groupes armés et narcotrafiquants.