(Tegucigalpa) La police guatémaltèque a arrêté samedi à la frontière quelque 200 personnes qui avaient quitté le Honduras à pied pour les États-Unis dans la première caravane de migrants d’Amérique centrale de 2024, ont indiqué les autorités.

Les migrants « se trouvent au kilomètre 305 avant d’atteindre le pont Motagua », dans le département d’Izabal (est du Guatemala), à la frontière avec le Honduras, a déclaré Alejandra Mena, porte-parole de l’Institut guatémaltèque des migrations.

Selon la fonctionnaire, il y a une « présence des forces de sécurité » et des délégués à la migration « pour vérifier les documents » des membres de la caravane.

Selon les médias locaux, la caravane est partie depuis une gare routière à San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, où les migrants, parmi lesquels des femmes avec de jeunes enfants, s’étaient donné rendez-vous la veille.

Le groupe se dirige vers Corinto, à la frontière avec le Guatemala où par le passé la police a réprimé à plusieurs reprises les migrants qui tentaient de pénétrer dans le pays.

« Le groupe est constitué de 500 à 600 personnes approximativement, la majorité sont des Vénézuéliens », avait précisé quelques heures plus tôt à l’AFP Alejandra Mena. D’autres nationalités sont présentes dans la caravane.

Chaque année des milliers de migrants irréguliers d’Amérique centrale se lancent sur la route pour gagner les États-Unis et échapper à la violence des gangs criminels et à la misère, qui s’est accentuée depuis la pandémie de COVID-19.  

Au Honduras, des ouragans dévastateurs ont aggravé la situation.  

Les migrants du Honduras ont l’habitude de s’unir principalement aux Vénézuéliens arrivant d’Amérique du Sud et mus aussi par le « rêve américain » au prix de nombreux dangers dans les différents pays de transit.

« Cinq fois, je suis parti car il n’y a pas de travail et que j’ai besoin d’aller chercher une vie ailleurs », a expliqué sur la chaîne Televicentro, Wilfredo Bonilla, un Hondurien.

« Nous allons arriver ensemble, unis comme une famille, et tout ira bien », a assuré un autre migrant dans la caravane, se faisant appeler Rafael.