(Mexico City) Au moins 12 personnes sont mortes lors d’un affrontement présumé entre bandes criminelles dans l’État de Guerrero, dans le sud du Mexique, a annoncé mercredi le président Andres Manuel Lopez Obrador.

L’affrontement a eu lieu dans le village de Las Tunas, où cinq corps carbonisés ont été retrouvés mardi selon le bureau du procureur de l’État.  

« On présume, sans disposer de toutes les informations, qu’il s’agit d’un affrontement entre bandes criminelles. Jusqu’à présent, 12 décès ont été confirmés », a déclaré le président mexicain lors de son point de presse quotidien, sans préciser si ce bilan incluait les cinq morts de mardi.  

Il a ajouté que les forces de l’ordre menaient une opération dans cette zone difficile d’accès et que de plus amples informations seraient communiquées au cours de la journée.  

Selon les médias locaux, l’affrontement a opposé les gangs de La Familia Michoacana à ceux des Los Tlacos, qui se disputent le contrôle de la zone.  

Selon l’analyste David Saucedo, la montée de la violence dans la région résulte des tentatives de La Familia Michoacana, qui domine l’État voisin de Michoacan, d’empiéter sur l’État de Guerrero, l’un des plus pauvres et des plus violents du pays.  

« Elle cherche à étendre sa base territoriale », suscitant la résistance des groupes criminels locaux, a-t-il indiqué à l’AFP.  

Selon les chiffres officiels, le conflit a fait 1890 morts en 2023.

Las Tunas fait partie de la municipalité de San Miguel Totolapan, où un massacre exécuté en plein jour par un commando armé avait déjà fait 20 morts en octobre 2022.

L’État de Guerrero est connu à la fois pour ses plages touristiques du Pacifique et la violence des cartels qui se disputent la culture du pavot et les routes de sortie des stupéfiants.

Les autorités mexicaines ont décompté plus de 420 000 meurtres et des dizaines de milliers de disparitions dans le pays depuis la fin de l’année 2006, début d’une vaste offensive antidrogue lancée par le président de l’époque, Felipe Calderon.