Au niveau politique, le gouvernement du Québec sera exclu de la table où se prendront les décisions sur la reconstruction de Haïti, à la conférence internationale qui se tiendra à Montréal, lundi.

Seul un fonctionnaire du ministère des Relations internationales a été autorisé par Ottawa à assister aux pourparlers qui auront lieu entre les ministres des Affaires étrangères d'une douzaine de pays.

L'information a été confirmée à La Presse Canadienne vendredi par le cabinet du premier ministre Jean Charest, qui a obtenu la réponse du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, le matin même.

Compte tenu des liens privilégiés qui unissent le Québec et Haïti, M. Charest avait émis le voeu à M. Cannon que le Québec participe d'une façon ou d'une autre à cette rencontre.

Il disait vouloir aider Haïti, sans déclencher une nouvelle querelle fédérale-provinciale.

Mais le fait qu'Ottawa ait choisi que le Québec ne soit pas représenté au niveau politique hérisse grandement l'opposition péquiste.

En présence du premier ministre de Haïti, Jean-Max Bellerive, la rencontre de Montréal a pour but de mettre la table pour l'organisation d'une conférence internationale des pays donateurs dédiée à la reconstruction à long terme du pays dévasté la semaine dernière par un violent séisme.