Les membres des organismes humanitaires en Haïti ont finalement trouvé samedi la solution pour reloger les centaines de milliers de sinistrés qui ont perdu leur maison dans le violent séisme de janvier: les retourner d'où ils venaient.

Les rêves de vastes camps de relocalisation ont disparu du fait d'un manque de terres disponibles. Mais personne ne veut laisser les gens vivant dans la rue sous des tentes de fortune dans de telles conditions alors que s'annonce la saison des pluies.

Des Haïtiens retournent à la maison, aidés par une équipe financée par le ministère de la Défense américaine qui a promis de dégager les rues d'un quartier de Port-au-Prince si les gens débarrassent leur habitation des différents débris qui s'y trouvent.

La question du logement est susceptible d'être le principal sujet lors d'une conférence de l'ONU mardi à New York, où il sera envisagé d'adopter un plan d'aide international d'environ 11,5 milliards $.

Quelque 1,3 million de personnes ont perdu leur maison dans le tremblement de terre du 12 janvier. Des centaines de milliers de personnes vivent toujours dans les rues de la capitale, dans les collines et dans les lits des rivières, n'ayant comme toit qu'une bâche ou une planche de bois.

Le nouveau plan désormais accepté par les grands groupes internationaux ressemble à ceci: ceux qui le peuvent seront encouragés à revenir dans les foyers que les ingénieurs ont jugés sûrs. Ceux pour qui ce retour à la maison est impossible se verront aidés afin que les débris dans leur quartier soient enlevés pour qu'ils puissent y retourner. D'autres devront compter sur de l'aide familiale.

Des groupes d'assistance vont essayer d'améliorer les camps existants pour ceux qui n'ont pas d'autre endroit où aller.

En dernier recours, un petit nombre sera déplacé dans des camps de réinstallation.

Selon diverses estimations, 245 000 personnes font face à des risques d'inondations ou de glissements de terrain et près de 40 000 doivent être déplacés de toute urgence.