L'ONU a confirmé samedi le décès du chef de la mission de paix des Nations Unies en Haïti (Minustah), Hedi Annabi, de son adjoint brésilien et du chef canadien des policiers de l'ONU en Haïti, tous trois tués dans le séisme de mardi à Port-au-Prince.

«Je suis profondément attristé de devoir confirmer la mort tragique de mon représentant spécial en Haïti, Hedi Annabi», écrit le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué publié au siège de l'organisation à New York.

«De nationalité tunisienne, Hedi Annabi était un vrai citoyen du monde. Les Nations unies étaient sa vie (..) et il était un défenseur passionné de sa mission et de son personnel», poursuit M. Ban.

«Son adjoint Carlos da Costa et le chef des policiers de l'ONU, Doug Coates, (...) ont également trouvé la mort», ajoute-t-il.

M. da Costa était «une légende dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies.» «Pendant des décennies, il a amené les personnes les plus brillantes à rejoindre l'organisation. Véritable mentor pour des générations de fonctionnaires, son héritage restera vivant pour les milliers d'hommes et de femmes qui servent le drapeau bleu (de l'ONU) aux quatre coins du monde», ajoute M. Ban.

Lorsque le séisme est survenu, Hedi Annabi était en réunion avec ses principaux collaborateurs et une délégation de policiers chinois dans l'hôtel Christopher, siège de la Minustah à Port-au-Prince. L'hôtel s'est presque entièrement effondré, et une centaine de personnes y sont encore portées disparues.

Ces trois décès portent à 40 le nombre de morts confirmées parmi le personnel de l'ONU. Environ 330 employés de l'organisation sont encore portés disparus. Il s'agit de la pire tragédie qu'ait connu l'ONU.

Les autorités haïtiennes estiment à au moins 50.000 morts le bilan du violent séisme.

Ban Ki-moon doit se rendre à Port-au-Prince dimanche pour exprimer sa solidarité avec le peuple haïtien et avec le personnel de l'ONU.

Photo: Reuters

Hedi Annabi