(Pékin) Pékin a affirmé vendredi que ses statistiques sur la progression de la COVID-19 ont toujours été transparentes, malgré des nombres annoncés de cas et de décès très faibles en pleine résurgence de la maladie sur son territoire.

« Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, dont l’OMS, d’une façon ouverte et transparente », a assuré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Wang Wenbin.  

« Nous avons partagé la séquence du nouveau coronavirus dès le début et contribué de manière importante au développement de vaccins et de médicaments fiables dans d’autres pays », a-t-il ajouté devant la presse.  

Ces propos font suite à ceux du chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui avait appelé Pékin à transmettre des « informations plus détaillées », et jugé « compréhensibles » les mesures de protection annoncées par d’autres pays envers les voyageurs en provenance de Chine.  

Cette dernière traverse une vague de contaminations d’ampleur inédite depuis l’abandon brutal, au début du mois, de sa politique dite du « zéro COVID-19 ».  

Le pays a cependant annoncé la fin des quarantaines obligatoires à l’arrivée sur le territoire à partir du 8 janvier et la reprise progressive des voyages à l’étranger pour les Chinois. Plusieurs pays dont les États-Unis s’en inquiètent.  

Vendredi, seuls 5515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n’étant plus obligatoires.

« La Chine a toujours publié ses données sur les morts de la COVID-19 et les cas graves dans une volonté d’ouverture et de transparence », a assuré jeudi une haute responsable de la Santé, Jiao Yahui, citée par l’agence Chine nouvelle.

En Chine, seuls les patients morts d’une déficience respiratoire provoquée par le virus et testés positifs sont considérés comme des victimes de la COVID-19.  

Un responsable de la politique anti-COVID-19 de la Chine, Liang Wannian, a jugé jeudi cette décision appropriée scientifiquement, selon Chine nouvelle.  

D’autres pays comptabilisent les malades décédés dans les 28 jours consécutifs à un test positif.