(New Delhi) Des centaines de personnes ont pris part dimanche à la première Marche des fiertés depuis trois ans à New Delhi, dans un pays où la pression monte pour obtenir une reconnaissance du mariage entre personnes du même sexe.

La Cour suprême doit examiner en mars une requête en ce sens déposée par un couple d’homosexuels, cinq ans après avoir aboli la loi d’interdiction de l’homosexualité qui datait du pouvoir colonial britannique.

Pour Ajay Chauhan, qui participait à la marche, annulée ces deux dernières années en raison de la pandémie de COVID-19, « la dépénalisation n’a visé qu’un aspect de la question, mais il y a un aspect plus large et les droits ne sont pas encore là pour la communauté LGBTQ+ ».

« Le mariage est central, parce qu’une fois que cette question sera réglée, alors d’autres droits seront satisfaits », poursuit-il, citant notamment la question de la succession.

PHOTO ADNAN ABIDI, REUTERS

Une personne arborant les couleurs du drapeau LGBTQ+ lors de la marche des Fiertés à New Delhi, dimanche

Si la haute cour se prononçait en faveur de la reconnaissance du mariage homosexuel, l’Inde serait alors le deuxième pays d’Asie à autoriser l’union de personnes de même sexe, après Taïwan.

Les requêtes réclamant la légalisation des mariages homosexuels se multiplient notamment dans les tribunaux de New Delhi, du Kerala et de l’Uttar Pradesh, mais elles continuent de se heurter à l’opposition des gouvernements régionaux.