(Séoul) La Corée du Nord a dénoncé samedi les récents propos du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur le programme nucléaire de Pyongyang qui, selon lui, représente un « danger clair et actuel ».

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a appelé au début du mois à une « augmentation exponentielle de l’arsenal nucléaire » de la Corée du Nord, le Parti des travailleurs au pouvoir annonçant de son côté le développement d’un « nouveau système de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) ».

M. Guterres a déclaré jeudi, lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, qu’il revenait à la Corée du Nord de « revenir à la table des négociations », rompues en 2019.

« Le programme d’armement nucléaire illégal poursuivi par la République populaire démocratique de Corée représente un danger clair et actuel, qui accroît les risques et tensions géopolitiques », a déclaré M. Guterres lors d’une réunion sur l’État de droit, selon le site internet de l’ONU.

Samedi soir, Pyongyang a dénoncé un positionnement « typique de deux poids, deux mesures » de la part de M. Guterres, accusé également de « détruire la confiance de la communauté internationale dans l’ONU », selon l’agence de presse officielle Korean Central News Agency.

La déclaration, attribuée à Jo Chol Su, haut responsable du ministère des Affaires étrangères, reproche également au secrétaire général de l’ONU de passer sous silence « l’accumulation irréfléchie d’armes » de la part des États-Unis, qui « apporte constamment toutes sortes de moyens de frappe nucléaire sur la péninsule coréenne et dans la région ».

Séoul et Washington prêtent à Pyongyang l’intention de mener prochainement un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.