(Banyuwangi) Des milliers de soldats indonésiens et américains ont entamé jeudi deux semaines d’exercices militaires conjoints, auxquels participeront cinq pays alliés pour des manœuvres visant à assurer la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

Les États-Unis et leurs alliés asiatiques ont exprimé leur inquiétude face à l’affirmation croissante de la Chine dans le Pacifique, mais selon Washington ces exercices ne ciblent aucun pays.  

Les exercices annuels « Super Garuda Shield » ont débuté à Baluran, dans l’est de Java, avec la participation de plus de 2000 soldats américains.  

L’armée indonésienne a déclaré avoir déployé 2800 soldats pour ces exercices, qui ont été officiellement lancés jeudi matin par le commandant des forces armées du pays, Yudo Margono.  

« Super Garuda Shield 2023 s’appuie sur l’énorme succès de l’an dernier », a déclaré le général Charles Flynn, commandant général de l’armée américaine du Pacifique, dans un communiqué.  

« Cet exercice d’entraînement multinational conjoint témoigne de notre engagement collectif et de notre unité partageant les mêmes idées, permettant un Indo-Pacifique stable, sûr et plus pacifique, libre et ouvert », selon le communiqué.

L’exercice de deux semaines se déroulera sur plusieurs sites de formation dans l’est de Java et réunira des participants d’Australie, du Japon, de Singapour, de France et de Grande-Bretagne.  

La formation comprendra des échanges universitaires d’experts et des ateliers de développement professionnel, une simulation de commandement et de contrôle, un exercice amphibie, des opérations aéroportées et la prise d’un aérodrome.

Il y aura également un entraînement conjoint sur le terrain qui se terminera par des tirs réels, a indiqué l’ambassade américaine dans un communiqué.  

Les exercices de l’année dernière ont eu lieu après que la Chine a organisé des exercices militaires sans précédent autour de Taïwan, qu’elle revendique comme partie intégrante de son territoire.  

Le Brésil, le Canada, l’Allemagne, l’Inde, la Malaisie, les Pays-Bas, les Philippines, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, le Timor oriental, Brunei et la Papouasie–Nouvelle-Guinée participent aux exercices en tant que pays observateurs.