(Tokyo) Cinq corps ont été retrouvés lundi au milieu des débris d’un appareil Osprey de l’armée américaine qui s’est abîmé en mer le 29 novembre au large du sud-ouest du Japon, a annoncé l’armée de l’air américaine.

« Aujourd’hui, les équipes mixtes (de secours) japonaises et américaines […] ont réalisé une percée lorsque leurs navires de surface et leurs équipes de plongée ont pu localiser ces restes (humains) avec le principal fuselage de l’épave de l’avion », a déclaré l’US Air Force dans un communiqué.  

« Les équipes de plongée ont pu confirmer la présence de cinq membres supplémentaires de l’équipage sur les huit personnes impliquées à l’origine dans l’accident », selon la même source.  

« Actuellement, deux des cinq membres de l’équipage localisés aujourd’hui ont été récupérés avec succès par les équipes sur place. Des efforts communs sont en cours pour récupérer dans l’épave les membres de l’équipage restants », a encore dit l’armée de l’air américaine.

Le corps d’un seul membre de l’équipage de l’Osprey, un aéronef qui peut décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et voler comme un avion, avait été découvert le jour même de l’accident. Il avait été identifié par l’US Air Force comme étant celui du sergent Jacob Galliher, 24 ans, alors que l’identité des cinq autres personnes dont les cadavres ont été retrouvés lundi n’a pour le moment pas été fournie.

Les recherches se poursuivent sans relâche depuis que l’appareil s’est abîmé en mer mercredi dernier, avec huit personnes à son bord, non loin de l’île japonaise de Yakushima, au cours d’une mission d’entraînement.

Les causes du drame demeurent inconnues.  

Un responsable de la gestion des urgences avait précisé mercredi à l’AFP que, peu avant la disparition de l’aéronef, la police locale avait reçu « un signalement selon lequel un Osprey crachait des flammes de son moteur gauche ».

Fiabilité en débat

Une pêcheuse avait déclaré à la chaîne de télévision japonaise NHK avoir vu l’appareil s’écraser en mer, faisant jaillir une énorme colonne d’eau.

La fiabilité des Osprey fait débat depuis longtemps en raison de nombreux accidents mortels.  

Fin août, trois Marines américains ont ainsi été tués dans l’accident d’un aéronef de ce type dans le nord de l’Australie et, en 2022, quatre autres ont péri en Norvège lorsque leur Osprey s’est écrasé pendant des exercices de l’OTAN.

Un engin américain du même type s’est également abîmé en mer en 2017, faisant trois morts. Et en avril 2000, 19 Marines ont perdu la vie lorsqu’un Osprey s’est écrasé en Arizona, dans le sud-ouest des États-Unis.

L’armée américaine compte quelque 54 000 soldats au Japon, en majorité basés dans l’archipel méridional d’Okinawa.

Divers incidents et accidents impliquant des aéronefs de l’armée américaine au Japon se sont déjà produits par le passé, y compris concernant des Osprey, vus d’un mauvais œil par la population japonaise.

Le Japon a suspendu les vols de ses propres Osprey depuis l’accident de mercredi et a demandé à l’armée américaine de faire de même sur le territoire nippon, par mesure de précaution.