(Hong Kong) La militante hongkongaise Agnes Chow, installée au Canada, ne s’est pas présentée jeudi aux autorités de Hong Kong, une obligation liée à sa libération de prison voici plus de deux ans et demi, a indiqué la police.

Mme  Chow, figure de proue du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, a été emprisonnée pour son rôle dans une manifestation en faveur de la démocratie à Hong Kong en 2019.

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Elle a ensuite été autorisée à aller étudier à l’étranger à condition de se présenter en personne à la police en respectant un calendrier précis.

Le 3 décembre la militante de 27 ans avait révélé qu’elle vivait au Canada et qu’elle ne rentrerait pas dans l’ancienne colonie britannique « compte tenu de la situation à Hong Kong, de sa sécurité personnelle, de sa santé physique et mentale ».  

La police de Hong Kong a confirmé que la date limite à laquelle Mme Chow devait se présenter était fixée à jeudi et a fermement condamné la « fuite honteuse de Chow pour se soustraire à ses responsabilités légales ».

« Les fugitifs ne devraient pas faire preuve d’arrogance et penser qu’ils pourraient échapper à leurs obligations légales en s’enfuyant de Hong Kong », a commenté la police.  

Le gouvernement de Hong Kong avait prévenu début décembre qu’il poursuivrait « à vie » Agnes Chow, en estimant que le non-respect de ses engagements prouvait « son manque d’intégrité ».

Mme Chow fait partie des jeunes figures les plus connues des grandes manifestations de 2012, 2014 et 2019 à Hong Kong dénonçant l’autoritarisme de Pékin.  

Elle a passé environ sept mois derrière les barreaux pour son rôle dans une manifestation devant le quartier général de la police de la ville en 2019, lorsque des foules immenses se sont rassemblées semaine après semaine pour contester le rôle de la Chine à Hong Kong, le mouvement le plus sérieux auquel a dû faire face Pékin depuis la rétrocession de Hong Kong en 1997.  

Mme Chow a aussi été accusée de « collusion avec un pays étranger ou avec des agents extérieurs mettant en danger la sécurité nationale » en vertu d’une loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin.