(A bord de l’USS Carl Vinson) Les marines américaine et japonaise ont organisé cette semaine des manœuvres conjointes en mer des Philippines, une démonstration de force alors que les tensions avec la Chine et la Corée du Nord s’accentuent.

Les sujets de désaccord sont nombreux entre Washington et Pékin, les puces électroniques, les tarifs douaniers... Et de son côté, Tokyo doit faire face à une présence militaire chinoise croissante dans le Pacifique.

Pékin, qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces et n’a pas exclu une réunification, de force si nécessaire, met une forte pression sur la région avec notamment d’importants exercices militaires dans le détroit de Taïwan.

Les autorités japonaises auraient même intensifié leurs plans pour évacuer des dizaines de milliers de personnes de leurs îles proches de Taiwan en cas d’urgence militaire.

Des navires japonais et chinois sont régulièrement impliqués dans des incidents tendus dans les zones contestées, notamment les îles Senkaku en mer de Chine Orientale, appelées Diaoyu par Pékin.

La Corée du Nord teste également les nerfs des Japonais avec de plus en plus de tests de missiles balistiques, dont l’un lancé en novembre qui est passé au-dessus des îles d’Okinawa avec un satellite militaire à son bord.

Le contre-amiral américain Carlos Sardiello a qualifié mercredi de « grande opportunité de répétition » les manœuvres en mer des Philippines auxquelles l’AFP a pu participer, et impliquant une douzaine de navires américains, dont deux porte-avions,  

« Nos opérations ici permettent de réaffirmer les droits maritimes de tous les pays conformément aux lois internationales sur la liberté de navigation et des opérations aériennes », a déclaré M. Sardiello à la poignée de journalistes présents sur la passerelle de l’USS Carl Vinson.

Le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont renforcé leur relation, avec un sommet tripartite en août dernier organisé par les Américains à Camp David.

Tokyo et Séoul cherchent également à renforcer leurs relations avec Pékin, avec une rencontre en novembre dernier des trois ministres des Affaires étrangères s’accordant sur la volonté commune d’organiser un sommet prochainement.