(Séoul) Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé des exercices d’artillerie à grande échelle au moment où les États-Unis et la Corée du Sud mènent des manœuvres conjointes, a rapporté vendredi la presse officielle.

Les exercices à tir réel de jeudi « visaient à accroître la préparation au combat et la capacité de guerre réelle », a rapporté l’agence de presse d’État KCNA.  

Ils comprenaient des unités frontalières « qui ont mis la capitale de l’ennemi à leur portée », selon KCNA.  

Ces exercices se sont déroulés au lendemain de la visite de Kim Jong-un dans une base d’entraînement, située dans l’ouest du pays, au cours de laquelle il a « exprimé sa grande satisfaction » de voir les unités « parfaitement prêtes à se mobiliser en permanence pour les batailles », selon KCNA.

Pyongyang a menacé mardi Séoul et Washington qu’ils paieraient le « prix fort » pour leurs exercices militaires conjoints, connus sous le nom de « Bouclier de la liberté ».

L’armée sud-coréenne a confirmé que le Nord avait mené des exercices d’artillerie à tir réel impliquant des lance-roquettes et des obusiers qui ont eu lieu dans la ville portuaire de Nampho, dans l’ouest de la Corée du Nord, en direction de la mer Jaune, selon un communiqué.

« Notre armée surveille de près les signes de provocation de la Corée du Nord […] tout en maintenant une posture de défense commune ferme et en menant les exercices conjoints en cours », ont déclaré les chefs d’état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.

« Principal ennemi »

Le Nord, doté de l’arme nucléaire, a déjà procédé à des essais d’armes en réponse à des exercices conjoints de cette nature.

Depuis le début de l’année, Pyongyang a désigné la Corée du Sud comme son « principal ennemi », a fermé les agences qui se consacraient à la réunification et au dialogue intercoréen et a menacé de guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ».

Pour leurs exercices militaires annuels de printemps, Washington et Séoul ont doublé le nombre de soldats y participant par rapport à 2023, afin de mieux se préparer à répondre aux menaces nucléaires de Pyongyang qui ne cessent de s’intensifier, ont-ils affirmé.

La Corée du Nord condamne depuis longtemps ces exercices qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion.

Pyongyang a déjà procédé à des essais d’armes en réponse à des exercices conjoints de cette nature.

En février, le dirigeant nord-coréen a affirmé qu’il n’hésiterait pas à « anéantir » la Corée du Sud en cas d’attaque.