Le dalaï lama croit toujours aux vertus du dialogue avec la Chine sur une éventuelle autonomie du Tibet, a annoncé mardi son conseiller, malgré l'échec des récentes discussions sino-tibétaines.

Le porte-parole Tenzin Taklha a indiqué à l'AFP que le chef en exil du bouddhisme tibétain «estimait que, dans n'importe quel conflit, la seule solution réside dans le dialogue».

«Il ne peut y avoir aucun progrès sans pourparlers. C'est la position constante du dalaï lama», a-t-il affirmé.

Pourtant, la Chine a annoncé lundi que ses dernières discussions à Pékin avec les émissaires du dignitaire religieux avaient échoué en précisant qu'elle ne ferait «jamais de concession» sur le statut du Tibet, province chinoise depuis 1951.

Deux émissaires du dalaï lama ont participé la semaine dernière en Chine à un nouveau cycle de négociations sur le Tibet, premiers entretiens depuis ceux de juillet jugés décevants par les Tibétains.

Des émissaires du lauréat 1989 du prix Nobel de la paix 1989 et des représentants chinois discutent officiellement depuis 2002.

En octobre, le dalaï lama, exilé depuis 1959 à Dharamsala, dans le nord de Inde, avait reconnu que la revendication pour une plus grande autonomie du Tibet avait échoué et s'était dit prêt à envisager un durcissement de sa stratégie. Des groupes de jeunes exilés tibétains, amers et indépendantistes, sont favorables à une radicalisation du mouvement. Pour sa part, Pékin refuse toute idée d'indépendance ou de «semi-indépendance».

Une grande réunion de Tibetains est programmée à Dharamsala du 17 au 22 novembre pour discuter de l'avenir de la cause tibétaine.

Le dalaï lama avait lui-même admis en octobre avoir perdu espoir de trouver un règlement avec la Chine, «mais il n'a jamais dit qu'il renonçait au dialogue», a assuré le porte-parole du gouvernement tibétain en exil, Thubten Samphel.