Le Sri Lanka exclut un cessez-le-feu dans son conflit avec les rebelles tamouls, malgré les inquiétudes internationales concernant le sort d'environ 250 000 civils pris au piège des combats, a déclaré vendredi le ministre des droits de l'Homme, Mahinda Samarasinghe.

«Il n'y aura pas de cessez-le-feu», a déclaré le ministre à la presse après s'être entretenu avec les diplomates en poste à Colombo.

«Nous allons poursuivre nos opérations militaires et continuer à libérer des zones qui ne l'ont pas été jusqu'à présent», a assuré le ministre sri-lankais.

«Nous allons éradiquer totalement le terrorisme», a-t-il affirmé. «Nous allons libérer nos concitoyens.»

Cette offensive militaire soulève de plus en plus d'inquiétudes sur le sort de milliers de civils coincés dans cette région du nord-est de l'île entre les rebelles tamouls et l'armée sri-lankaise qui mène son offensive finale contre la guérilla tamoule.

Ces affirmations interviennent au lendemain de l'appel de la Commission européenne à un cessez-le-feu entre l'armée sri-lankaise et les rebelles tamouls pour laisser une chance aux 250.000 civils en danger de quitter la zone des combats.

«C'est une catastrophe humanitaire qui s'aggrave. Nous sommes très inquiets de la terrible situation à laquelle est confrontée la population piégée dans les combats», avait déclaré jeudi le commissaire au Développement Louis Michel.