Le gouvernement du Sri Lanka a rejeté jeudi toute négociation avec les Tigres tamouls sur les conditions de leur reddition, comme l'avaient plaidé mardi les États-Unis et l'Union européenne.

Le secrétaire sri-lankais à la Défense, Gotabhaya Rajapakse, a déclaré au journal Island que son gouvernement n'accepterait que la capitulation complète des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), lesquels sont effectivement proches d'une déroute militaire totale dans le nord du pays.

Mardi, les États-Unis, l'Union européenne, le Japon et la Norvège --médiateurs et bailleurs de fonds au Sri Lanka-- avaient exhorté les LTTE à «discuter avec le gouvernement sri-lankais des modalités pour mettre fin aux hostilités, dont le dépôt de leurs armes et la renonciation à la violence».

«Rien ne pourrait être plus ridicule que cela», a fustigé M. Rajapakse. «Seule une reddition sans condition pourrait mettre un terme à l'offensive», a prévenu le frère du président sri-lankais Mahinda Rajapakse.

Au terme de 37 années de conflit, l'armée est lancée dans son offensive finale dans le nord-est de l'île contre les Tigres tamouls retranchés sur une bande de terre de 200 km2. Là bas, survivent environ 200.000 habitants. Des centaines ont déjà été tuées depuis le 1er janvier, selon l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).