Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se félicite de la nouvelle stratégie pour l'Afghanistan dévoilée vendredi par le président américain Barack Obama, a indiqué sa porte-parole, Michèle Montas.

«Nous nous félicitons du discours» du président Obama, a dit Mme Montas à l'AFP, au nom de M. Ban qui se trouvait à Moscou où il participait à une conférence internationale sur l'Afghanistan.

«Il nous tarde de voir une implication accrue de la communauté internationale en vue de la reconstruction de l'Afghanistan. Nous avons besoin d'une stratégie de renfort non seulement militaire mais aussi politique et économique», a-t-elle ajouté.

Le président Obama a annoncé vendredi une nette augmentation de l'engagement militaire et civil en Afghanistan et une hausse de l'aide économique au Pakistan, dans le cadre d'une nouvelle stratégie destinée à vaincre le réseau terroriste Al-Qaïda qui reste une menace.

M. Obama a notamment annoncé l'envoi de renforts civils, pour aider au développement économique et politique de l'Afghanistan, et le déploiement de 4 000 soldats supplémentaires pour former les forces de sécurité afghanes. Il avait déjà annoncé un renfort de 17 000 soldats le mois dernier.

Lors d'un entretien à Moscou avec le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Makhdoom Shah Qureshi, M. Ban a déclaré avoir été «horrifié» par l'attentat suicide qui a fait quelque 50 morts et de nombreux blessés dans une mosquée vendredi dans le nord-ouest du Pakistan, selon Mme Montas.

Cet attentat, l'un des plus meurtriers de l'histoire du pays, a été commis quelques heures avant l'annonce du plan américain de lutte contre Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan.

Un kamikaze qui s'était glissé parmi les fidèles à l'heure de la prière s'est fait exploser dans une mosquée de Jamrud, une ville de la zone tribale de Khyber, l'une des régions frontalières de l'Afghanistan où l'insurrection menée par les talibans et combattants du réseau Al-Qaïda est particulièrement active.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, a visé une mosquée fréquentée par des policiers et membres des forces paramilitaires, très nombreux dans cette région frontalière et ultra-sensible, bordant une route empruntée par les convois de l'Otan se dirigeant vers l'Afghanistan.