Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il a «éclaté en sanglots» en songeant que l'argent dépensé par son pays pour lancer un satellite n'avait pu servir à améliorer le niveau de vie de ses concitoyens, tout en se félicitant de cet événement «historique», selon Pyongyang.

«Même s'il a permis cette fière victoire, il a regretté de ne pas avoir été en mesure de dépenser davantage d'argent pour les moyens d'existence du peuple et a éclaté en sanglots», a écrit le journal du Parti communiste au pouvoir, Rodong Sinmun, dans son édition de mardi.

«Mais notre peuple comprendra», a-t-il ajouté citant Kim Jong-Il.

Les médias nord-coréens insistent par ailleurs sur le fait qu'un satellite a bel et bien été mis en orbite par la fusée tirée dimanche, malgré les démentis de Séoul, de Tokyo et de l'armée américaine, d'après lesquels aucun engin de ce type n'a été détecté.

«Des chants de jubilation retentissent dans le pays à la nouvelle que notre satellite envoie la Chanson du Général Kim Il-Sung (le prédécesseur et père de l'actuel numéro un) et la Chanson du Général Kim Jong-Il», a à cet égard affirmé Rodong Sinmun.

Selon des diplomates, les Occidentaux ont préconisé une condamnation ferme du tir nord-coréen de dimanche, au motif qu'il viole la résolution 1718 d'octobre 2006 interdisant à Pyongyang d'effectuer des essais nucléaires ou des tirs de missiles.

La Corée du Nord a de son côté décrit la fusée comme un simple lanceur de satellites.

Egalement mardi, la télévision officielle nord-coréenne a diffusé le premier reportage montrant Kim Jong-Il après son attaque cérébrale de l'été dernier, a rapporté la presse japonaise.

Cette vidéo, retransmise par la télévision publique japonaise NHK, couvre des visites d'usines effectuées, selon Pyongyang, en novembre et décembre 2008 par le dirigeant nord-coréen.