Suresh M R est inquiet. Avec son collègue, ce journaliste qui a «acheté» des enfants planifie maintenant un deuxième volet à son enquête.

«Nous allons vérifier si, quelques mois plus tard, le trafic se fait toujours aussi ouvertement», dit-il. Le hic, c'est que les deux journalistes risquent maintenant d'être reconnus des malfaiteurs.

 

«On se frotte à la grosse mafia, lance-t-il. Tout le monde les soutient. Et nous, on est seuls à se battre pour une cause.»

Que le moins peureux gagne

Son collègue B V Shiva Shankar est plus confiant. «Maintenant, eux aussi ont peur. Et je fais le pari qu'ils ont plus peur de nous que nous avons peur d'eux.»

«Il faut être confiant et faire face aux conséquences, ajoute-t-il. On a commencé quelque chose et il faut continuer.»

Parce que la peur, dit-il, est justement le carburant qui permet aux trafiquants de poursuivre leurs activités.

«Les lois sont là et les plans d'action existent, confirme Vasudeva Sharma, de Child Welfare Committee. Mais il reste à les appliquer. Trop de policiers ferment les yeux. Et les cours de justice ne prennent pas ces cas assez au sérieux. Les peines et les amendes ne sont pas suffisantes.»