L'ancien chef de l'armée srilankaise Sarath Fonseka, principal opposant au président récemment réélu Mahinda Rajapakse, a entamé une grève de la faim pour être autorisé à parler à ses filles, a annoncé lundi son épouse.

Fonseka a rejeté une proposition faite par les militaires de disposer d'un téléphone et a exigé de pouvoir utiliser son propre mobile, a déclaré Anoma Fonseka lors d'un rassemblement marquant le premier mois de détention de son époux.

«Il n'a pas abandonné sa grève de la faim», a-t-elle dit, ajoutant que l'armée ne l'autorisait plus elle-même à amener un téléphone mobile à son époux pour pouvoir parler aux filles du couple dans l'État américain de l'Oklahoma.

Fonseka a entamé sa grève de la faim dimanche, selon un membre de la famille.

Prasad Samarasinghe, porte-parole militaire, a affirmé qu'il n'était pas au courant de cette grève de la faim et que l'utilisation d'un téléphone était un «privilège» et non un droit pour les détenus.

Fonseka, 59 ans, se trouve dans un centre naval de détention depuis son arrestation le 8 février, deux semaines après sa défaite aux élections remportées par le président Rajapakse.

Le gouvernement n'a pas précisé les charges retenues contre Fonseka, mais M. Samarasinghe a dit à <i><i><i><i>La Presse</i></i></i></i> que des enquêteurs avaient achevé de rassembler des éléments d'accusation et que l'opposant serait jugé par une cour martiale.