La marine sud-coréenne a effectué jeudi un exercice anti-sous-marin en pleine tension avec la Corée du Nord, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap.

Cette démonstration de force, la première côté Sud depuis le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan fin mars, pour lequel le Nord est tenu pour responsable, a impliqué 10 navires dont un destroyer de 3 000 tonnes et trois patrouilleurs, selon des responsables militaires cités par l'agence.

Le ministère de la Défense s'est refusé à apporter des détails sur cette opération.

L'exercice s'est tenu au large de la ville côtière occidentale de Taean, beaucoup plus au sud que la zone disputée entre les deux voisins en Mer jaune où la corvette avait coulé, faisant 46 morts.

Cette annonce intervient alors que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est venue mercredi réaffirmer son soutien à Séoul.

Pyongyang qui a de son côté décidé de rompre ses relations bilatérales a proféré de nouvelles menaces.

La Corée du Nord a menacé de bloquer l'accès à un complexe industriel transfrontalier si Séoul reprend la diffusion de sa propagande interrompue il y a six ans, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Le Nord a également menacé de tirer sur les hauts-parleurs installés côté sud-coréen et qui diffusent des messages dirigés contre le Nord. Le Sud a déjà repris la diffusion radiophonique en FM de ces messages.

Dans la journée, le ministère sud-coréen de l'Unification a annoncé que huit représentants gouvernementaux sud-coréens présents sur le complexe avaient été expulsés.

Dans le même temps, Pyongyang a également annoncé avoir coupé toutes les communications clé avec le Sud.

Cette nouvelle crise entre les deux frères ennemis, séparés depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53), a été déclenchée par la publication la semaine dernière des résultats d'une enquête internationale établissant que la corvette Cheonan avait été coulée par une torpille nord-coréenne.