La Corée du Nord a promis dimanche d'infliger «la plus sévère punition» à la Corée du Sud à propos des manoeuvres militaires prévues avec les Etats-Unis alors que le président sud-coréen Lee Myung-Bak a appelé Pyongyang à cesser ses provocations.

Cet échange d'avertissements intervient à la veille du début de manoeuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis baptisées «Ulchi Freedom Guardian» qui doivent durer dix jours.

L'armée et le peuple du Nord «porteront un coup sans pitié» pour répondre à ces manoeuvres «comme ils l'ont déjà décidé et l'ont déclaré dans le pays et à l'étranger», a lancé un porte-parole de la direction de l'armée nord-coréenne dans un communiqué publié par les médias officiels.

«La riposte militaire (de Pyongyang) sera la plus sévère punition jamais infligée à quiconque dans le monde», a-t-il ajouté.

Environ 30.000 soldats américains participeront aux manoeuvres, selon un porte-parole militaire américain. D'autres soldats américains stationnés aux Etats-Unis y participeront via des réseaux informatiques.

56.000 soldats sud-coréens seront mobilisés pour les manoeuvres, selon un porte-parole du ministère de la Défense.

Le président sud-coréen Lee Myung-Bak a averti dimanche qu'il ne tolèrerait aucune provocation militaire de la Corée du Nord.

«Le Nord ne doit jamais s'aventurer à une autre provocation et nous ne la tolèrerons pas s'ils (les Nord-Coréens) recommencent», a déclaré le président Lee dans un discours prononcé à l'occasion de la libération en 1945 du joug colonial japonais.

«Il est temps pour Pyongyang de regarder la réalité en face et d'opérer un changement courageux», a ajouté M. Lee qui a proposé un «nouveau paradigme» dans les relations bilatérales.

Dans un message publié sur un site militaire américain, le général Walter Sharp, commandant en chef des 28.500 soldats américains stationnés dans le sud, a qualifié les manoeuvres avec la Corée du Sud «d'un des plus grands exercices communs de théâtre jamais effectués dans le monde».

Un exercice de sécurité séparé, avec des responsables gouvernementaux sud-coréens et des soldats, aura lieu dans la même période, selon l'agence sud-coréenne Yonhap.

Les manoeuvres Ulchi Freedom Guardian font partie d'une série d'exercices préparés par le Sud - seul ou avec les Américains - après le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen en mars.

Séoul et Washington, s'appuyant sur une enquête internationale, accusent la Corée du Nord d'avoir torpillé le 26 mars la corvette sud-coréenne Cheonan, dont le naufrage a tué 46 marins, ce que Pyongyang a catégoriquement démenti.