Le numéro un nord-coréen a obtenu, durant une récente visite en Chine, le soutien de Pékin en vue de la transmission du pouvoir au plus jeune de ses fils, Kim Jong-Un, a affirméle responsable des services secrets sud-coréens, cité mardi par la presse.

Kim Jong-Il et le président chinois Hu Jintao se sont rencontrés dans le nord-est de la Chine, à Changchun, pour évoquer une reprise des négociations à Six sur le nucléaire nord-coréen, selon les médias chinois.

Mais la question de la succession de Kim Jong-Il, à la santé chancelante, était également au programme de cette visite, selon les médias sud-coréens.

«En ce qui concerne la garantie d'obtenir une aide, la visite de Kim en Chine n'a pas été un succès. En revanche, son projet de succession a été reconnu (par la Chine), c'est un résultat considérable», a déclaré Won Sei-Hoon, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap, qui s'exprimait lundi devant une commission parlementaire.

Selon le journal Chosun Ilbo, qui cite également M. Woo, le numéro un nord-coréen semble bien avoir été accompagné en Chine par son fils et successeur présumé Kim Jong-Un.

Une conférence exceptionnelle du Parti des travailleurs de Corée, censée préparer la succession de Kim en faveur de son plus jeune fils, a été retardée en raison de l'état de santé du numéro un du régime communiste du Nord, a rapporté lundi la chaîne sud-coréenne YTN.

Selon des responsables non identifiés des service secrets sud-coréens, cités par la chaîne de télévision, la santé du leader communiste, âgé de 68 ans, s'est détériorée à l'issue de sa visite en Chine le mois dernier.

Mais selon YTN, chaîne d'informations sur le câble, la réunion exceptionnelle du Parti devrait se tenir bientôt car l'état de santé de Kim ne justifie pas une annulation.

Kim Jong-Il a été victime d'une attaque cérébrale en août 2008. Au pouvoir depuis 1994, il n'a jamais désigné officiellement de successeur, mais sa préférence irait, selon nombre d'analystes, à son troisième fils, Jong-Un, âgé de 27 ans.